dimanche 7 décembre 2008

ARGENTINE - Iruya
































Vendredi 5 décembre. Réveillées à 5h15 par un téléphone (le mien) dont l’heure est mal réglée… grrrr… Debout à 6h et petit déjeuner avant de faire le plein de Jeannine — on ne sait jamais ce qui peut arriver — et de prendre la route par un beau ciel bleu vers Iruya. 30 km d’asphalte puis à droite, une piste bien indiquée… Après quelques kilomètres de terrain trialisant, nous traversons un village où nous demandons notre route par deux fois car rien n’est indiqué et nous sommes dans un rio dont le lit est en partie asséché. Par ici, méfiance, car quand il pleut, toute l’eau qui descend des montagnes se concentrent rapidement en un torrent qui peut dévaler avec plusieurs mètres de hauteur et une rare violence. Enfin nous trouvons la bonne piste… pas très bonne, empierrée et trialisante. La moyenne ne va pas être élévée et nous avons 53 km à parcourir… Heureusement, entre 20 et 40 km, nous avons le temps d’admirer les petites maisons d’adobe parsemées sur les flans des montagnes, les rares cultures, la beauté des roches et les rares personnes que nous rencontrons. Le chemin est vraiment magnifique et arrivé à 4000m, la descente vertigineuse l’est encore plus. Ma bonne Jeannine, va falloir remonter tout cela… Enfin, Iruya. Nous avons l’impression d’arriver au bout du monde mais ici, il y a électricité, maisons modernes et même une hosteria décorée avec goût mais très branchée… Sacrebleu, moi qui pensait arriver dans une petit village d’adobe ou de pierres ! Que neni ! Ici, le tourisme et la globalisation ont déjà fait leur travail, c’est probablement bien pour les gens mais nous sommes un peu déçues. Après avoir laissée Jeannine dans une descente, nous remontons à pied des ruelles ‘montées pentues’, la vue sur les montagnes est superbe, le cimetière a d’ailleurs la meilleure des vues, au collège, c’est la remise des diplômes et nous rencontrons Kristian, 16 ans, qui nous accompagne à un comedor où nous nous régalons d’un ‘asado de cabrito’ (Chapeta, je pense à toi !). Plus loin, on nous indique un autre village, San Isidro, plus petit et plus authentique… Curieuses, nous nous engageons sur le chemin de 8 km. Oufa, une descente vertigineuse en pierres, et le reste dans le lit du rio avec de nombreux gués à traverser, de plus en plus profonds. Nous sommes seules dans cette vallée encadrée de montagnes, je regarde le ciel, les nuages commencent à s’accumuler sur les sommets… Je repense à l’avertissement et je me dis que si l’on casse ou crève ici, bonjour l’angoisse, il n’y a personne… Nous décidons donc de jouer la carte de la prudence et demi-tour.. Mais il faut remonter le chemin de pierres et remonter les rues pentues du village… Je pense aux leçons de Philippe Hunin et Jeannine passe en courtes ! Ouf, on y est ! Le retour vers Huamahuaca est un peu long, ça monte, ça monte… 4000 m puis ça descend, ça descend… Arrivée à l’hostal, après 8 h de balade, je m’effondre et m’offre une petite sieste avant d’aller retrouver Oscar et lui raconter notre périple. Le soir, nous dînons à l’hostal réchauffées par le bois qui brûle dans le feu…

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