lundi 3 décembre 2007

MA BALLADE : SANTIAGO – SAN PEDRO DE ATACAMA 4e JOUR




































Dimanche 2 décembre
4e étape : Pisco Elqui - Pisco Elqui
On dit que Pisco Elqui est aux pôles de l’Himalaya qui se trouve exactement de l’autre côté de la terre et qu’ici le magnétisme cosmique est le plus fort au monde… Ce qui est certain, c’est qu’une certaine magie agit et que nous n’avons pas du tout envie de partir… Ina, la patronne de nos ‘cabanes’ plantées dans un jardin très romantique, nous donne la bonne excuse pour y rester une journée de plus : une laguna à 3150 m et des montagnes colorées… Après avoir bien lézardé au petit-déjeuner puis à la piscine, nous reprenons notre 4x4 pour redescendre à Ribadavia puis tourner vers la frontière argentine. 70 km d’asphalte puis la terre. Le chemin serpente dans une sorte de canyon au fond duquel coule un torrent. La passe qui mène à l’Argentine n’ouvre que demain mais les carabinieros chiliens nous laisse passer après avoir remis nos passeports. La piste monte doucement entre les roches grises et vertes. Sur les flans, de temps à autres, une ‘veranada’, cabane faite de bric et de broc où dorment les bergers qui font paître leurs chèvres ou chevaux pendant quatre mois… Bientôt nous apercevons des ‘llaretas’, plante boule qui ne pousse qu’à plus de 2000m d’altitude et dont le bois, quand il est sec, sert de tisane. Soudain, au détour d’un virage : la lagune ! Nous restons sans voix… le bleu turquoise tranche avec les couleurs des roches vertes, grises, jaunes… Plus loin, c’est une explosion de rouge, orange, rose, violet, vert… Ici, un Dieu Indio a marié les couleurs de l’arc-en-ciel avec la pierre. C’est trop beau… Nous sommes à 3500 m et je me sens proche de Sarah Malbec, la poétesse argentine également chanteuse lyrique, qui venait faire des vocalises dans cette vallée où l’air est excessivement pur.
De retour à Pisco Elqui, une bonne douche s’impose puis un dîner à l’hôtel car dans le village tout est fermé… Nous sommes dimanche soir en basse saison et, à y repenser, heureusement pour nous que la frontière avec l’argentine était fermée car nous avons pu profiter de ces paysages fantasmagoriques seuls… Un petit bain d’étoiles au bord de la piscine et le marchand de sable passe. Cette nuit encore nos rêves se nourriront de milliers de souvenirs colorés…

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