SILK WAY ARRIVÉE !

Ashgabat, Turkmenistan le 13 septembre 2009

Sainz, Kabirov : premiers des pionniers

34 voitures et 16 camions ont rejoint Ashgabad, arrivée finale de la première édition du Silk Way Rally. Carlos Sainz en autos, et Firdaus Kabirov en camions, s’imposent après une semaine de compétition intense où les leaders n’ont pas été épargnés par les coups du sort. Du rallye raid à l’état pur.

Pour une épreuve appelée à devenir une des échéances majeures dans l’univers du rallye raid, c’est une cérémonie du plus haut niveau qui a été organisée lors de la dernière journée, durant laquelle les concurrents ont rejoint Ashgabat, 8 jours et 4300 kilomètres après avoir quitté Kazan. A Turkmenbashi, sur les bords de la mer Caspienne, à l’invitation du président du Turkmenistan Gourbangouly Berdimukhamedov, Dmitri Medvedev, président de la Russie et Noursultan Nazarbaev, président du Kazakhstan se sont retrouvés pour célébrer la naissance d’un événement sportif de premier ordre, et féliciter les équipages qui resteront pour l’histoire les pionniers du Silk Way Rally.

Si la victoire d’un véhicule Volkswagen ne faisait pas de doute à l’examen de la liste des partants, la concurrence interne annonçait une bataille intense. Un mano a mano s’est rapidement dégagé entre Nasser Al Attiyah, conquérant et dominateur durant toute la semaine, et Carlos Sainz, en difficulté pour semer son nouveau coéquipier mais constamment en embuscade. La persévérance et la pression mise sur Al Attiyah ont payé dans la dernière spéciale disputée, où le pilote Qatari a perdu la course sur le franchissement un peu trop brutal d’un oued. L’erreur est similaire en tous points à celle commise sur le Rally dos Sertoes au Brésil, où Carlos Sainz avait déjà récolté les honneurs. Sa victoire sur la Route de la Soie, dernier test grandeur nature pour Volkswagen, le place comme grand favori du prochain Dakar.

Le titre de meilleur pilote « non VW » a connu encore plus de rebondissements, avec les déboires de Christian Lavieille, de Philippe Gache, puis de Mathias Kahle, tous momentanément en position d’y prétendre. C’est en définitive deux pilotes russes qui suivent le trio de Race Touareg encore en course après l’abandon d’Al Attiyah. Ruslan Misikov a géré sans céder à la panique sa fin de rallye, et devance Ilya Kuznetsov de près de 40 minutes.

Le président russe a surtout pu se réjouir des performances réalisées par le team Kamaz, qui remporte l’épreuve avec Firdaus Kabirov (plus rapide que Misikov et Kuznetsov !) et place 4 camions dans le Top 6 final. Certes, le capitaine de route Vladimir Chagin a perdu ses chances de victoire en même temps qu’une roue avant dans l’étape 5. Certes, Gerard De Rooy et Ales Loprais ont réussi à composer un podium qui révèle leur capacité à concurrencer les camions bleus. Mais la firme tatare peut aussi se réjouir de la montée en puissance d’Eduard Nikolaev, capable à 25 ans de se distinguer dans un contexte de concurrence aussi relevé.

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