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dimanche 6 septembre 2009
SILK WAY RALLY : ÉTAPE 1
Reprise en fanfare pour De Villiers
Le coup d’envoi du Silk Way Rally a été donné sous le soleil de Kazan, et avec la bénédiction du Président de la République du Tatarstan. Inspiré par l’atmosphère, Giniel De Villers signe un retour tonitruant aux affaires en remportant pour l’honneur le prologue, huit mois après sa victoire sur le Dakar. En camions, c’est également le vainqueur du Dakar, Firdaus Kabirov, qui s’est montré le plus rapide.
L’ambiance est détendue, mais le ton reste solennel. Sur le podium de départ dressé à proximité du Bridge Millenium, le président de la République du Tatarstan est venu en personne saluer les pionniers en partance pour la Route de la Soie, le Silk Way Rally, l’épreuve de rallye raid appelée à devenir le test majeur pour les équipages qui préparent le Dakar. Depuis la fin de la matinée, des groupes de chanteurs traditionnels succèdent sur la scène à des acrobates en tous genres. Puis les 51 voitures et 20 camions engagés sont présentés un par un au public de Kazan, avec leurs équipages.
La première tranche de sport a été concoctée par Vladimir Chagin, quintuple vainqueur du Dakar en camions, chargé pour l’occasion de dessiner le parcours du prologue, long de 2013 mètres en référence aux Universiades d’été qui se tiendront à Kazan dans quatre ans. Les spectateurs se régalent de sauts, de glissades, et s’amusent des premiers déboires des amateurs : les 4x4 de Nazarov (Tkm), puis de Vilcans (Lva), se retrouvent ensablés avant l’heure. Leur retard est sans conséquence, les temps enregistrés n’étant pas pris en compte pour le classement général.
On joue donc pour l’honneur et pour le spectacle. Justement, ce sont deux sens qui ne manquent pas aux principaux prétendants du rallye. Le carré magique de Volkswagen, donné comme favori incontesté, compte autant de voitures que de vainqueurs en puissance. Nasser Al Attiyah, la bouillante recrue de la firme allemande, prend provisoirement la tête du prologue en avalant le parcours en 2’14’’. Mais Carlos Sainz, toujours aussi pressé sur la piste, fait monter les enchères à 2’13’’. Il reste alors une voiture en course. Celle de Giniel De Villiers, absent des compétitions depuis sa victoire sur la Dakar 2009, a subi une opération du dos, traversé une période de convalescence et a repris l’entraînement en juillet dernier. De retour dans son Race Touareg, il éclipse Carlos Sainz de quatre secondes sur seulement 2 kilomètres, juste pour la beauté du geste. Le ton est donné.
Une pause de courte durée a été aménagée pour permettre au premier ministre Tatar, Rustam Minnikhanov, de s’essayer sur la piste dans la cabine d’un Kamaz, mais la bataille psychologique reprend rapidement dans la catégorie camions. A domicile, la victoire est impérative pour les Kamaz, représentés en nombre sur la feuille de départ avec huit équipages. Premier appelé sur la ligne, Firdaus Kabirov, lui aussi tenant du titre sur le Dakar, démarre fort. Son chrono (2’31’’, soit 22’’ seulement de plus que De Villiers) est approché, mais jamais égalé. L’examen de la feuille de résultats rappelle les pronostics des spécialistes, qui s’attendent à une lutte intense dans la catégorie : le camion Iveco orange de Gerard De Rooy pointe à 2’’, et le Tatra d’Ales Loprais à 3’’. Demain, on remet les compteurs à zéro !
Dépêches, classements, photos et vidéos : la course en direct sur www.silkwayrally.com
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