RALLY DOS SERTOES - 2é ÉTAPE

Jeudi 19 juin 2008
2e étape : Rio Verde – Aruanã
Liaison : 77 km – Spéciale : 222 km – Liaison : 182 km – Total : 481 km.

Pour la deuxième étape, le Rally Sertoes remonte vers le Nord et après 481 km arrive à Aruanã, petite ville située au confluent de la rivière Araguaia et Vermelho. Originellement, Aruanã est une citée indienne de la tribu des Carajas qui, aujourd’hui, s’est lancée dans la lutte pour la préservation de la nature afin de préserver son héritage culturel.

En remontant vers le nord et le tropique, la nature devient plus luxuriante, les champs de cannes à sucre se mélangent aux champs de coton pour ensuite devenir de grands pâturages bordés de palmiers. La chaleur aussi augmente et il fait plus de 33°C quand les premières motos rallient Aruanã. De nombreuses assistances sont encore sur les routes relativement mauvaises et parsemées de nids… d’autruche vu la taille !
Aujourd’hui, la victoire revient à Zé Hélio, déjà vainqueur du Rally Sertoes l’an dernier. Le sympathique Brésilien s’empare aussi de la deuxième place au général, à 2’27 de Cyril Despres (KTM). Marc Coma (KTM), qui a roulé sans pression aujourd’hui, se classe troisième : « Hier, j’ai pris 4 minutes de retard, ce n’était pas aujourd’hui que j’allais me refaire… La course est longue et j’attends les étapes marathon. » Constant dans sa progression, Chaleco Lopez, qui est le seul des pilotes officiels KTM à rouler avec une fourche d’origine et marque ainsi des points au championnat du Monde, termine quatrième. « Aujourd’hui, le pneu arrière s’est bien comporté, confirme le Chilien. Zé Hélio (Honda) m’a doublé puis j’ai suivi la poussière de Casteu. » Le pilote français n’a pas eu beaucoup de chance aujourd’hui car les câbles de ses deux trips se sont sectionnés. « Sans trip, je n’avais plus de repère sur le road book et j’ai dû rouler à vue, commente David Casteu, ce qui est assez pénalisant. J’ai également été contraint de m’arrêter pour arracher des rayons de ma roue arrière qui s’étaient cassés et frottaient sur l’étrier de frein. » Septième, Jordi Viladoms (KTM) était le seul des pilotes KTM à rouler avec une chambre à air à l’arrière… Vainqueur du prologue, Ruben Faria (Honda) s’est perdu mais finit 8e… Dimas Mattos est 11e, Ludovic Boinnard est parti avec 38°C de fièvre et se classe 19e, Oscar Polli 34e et Christophe Barrière-Varju 42e, trois places devant Jaime Prohens tandis que le Russe, Alexey Naumov (KTM) est 48e.
Au général, Cyril Despres (KTM) est toujours en tête avec 2’27 d’avance sur Zé Hélio (Honda), 2’35 sur Chaleco(KTM), 2’59 sur Casteu (KTM) et 5’41 sur Coma (KTM).
En auto, Giniel de Villiers et Dirk von Zitzewitz (Volkswagen) ont une fois de plus remporté la spéciale avec 3’09 sur leurs coéquipiers Mark Miller et Ralf Pitchford. « C’était plus difficile qu’hier, commente Giniel de Villiers. Au début, la piste était sinueuse et trialisante avec de gros cailloux. Une partie de la spéciale était également difficile en navigation, surtout quand on ouvre la piste. Nous avons commis une petite erreur mais rien de très pénalisant. C’est beaucoup plus difficile que je ne le pensais pour un début de course, il faut rester très concentré car il est interdit de sortir de la piste ! »
Mark Miller s’est beaucoup amusé aujourd’hui, malgré la poussière soulevée par Holowczyc. « Les premiers kilomètres étaient très sinueux et techniques, c’était vraiment fantastique et je me suis beaucoup amusé. Mais il fallait faire très attention car il était facile de terminer dans le bush. Nous sommes restés longtemps dans la poussière d’Holowczyc mais il a fini par commettre une erreur… Demain, ce sera moins stressant. »
Quant à Holowczyc et Jean-Marc Fortin (Nissan Overdrive)… Ils n’ont pas encore rallié l’arrivée et, d’après la direction de course, ils ont cassé une transmission et sont dépannés par leur assistance.
La troisième place revient à Jean de Azevedo qui s’est vite adapté à son Mitsubishi. Andrea Mayer s’est amusée aujourd’hui car, après 60 km, elle a pu enfin sortir de la poussière et termine13e. Pour Carlo de Gavardo se fut un petit peu la galère car son copilote ne lui a pas annoncé une courbe serrée et il a rasé un champs de maïs secs… « Les épis ont cassés le pare-brise, raconte Carlo en riant, on a dû l’enlever au marteau puis on a dû s’arrêter parce que des feuilles bouchaient le radiateur et ensuite, c’est une attache du capot qui a cassée mais on termine tout de même16e… »
Hier soir, le team Volkswagen a profité de la fête du bivouac… Et ce matin, alors que le camion démarrait pour se rallier Aruanã, David Casteu et les autres motards ont vu un mécaniciens se redresser sur le toit du camion et enlever ses boules Quies… Il ne s’était pas réveillé et le camion allait partir… Autant vous dire que les motards se sont bien amusés !