Santiago-Buenos Aires, les 27 et 28 décembre 2015
Quand j'en aurai le temps, j'essayerai de vous poster quelques petites anecdotes de mes pérégrinations sur les routes du Dakar... et vous ferai partager les beautés des paysages traversés.
J'ai donc quitté ma cabane dans le Fundo La Vega à Huelquen et la famille de Gavardo, dimanche avec un peu de retard, à 9h... Le dimanche est un bon jour pour voyager partout dans le monde car il n'y a pas ou peu de camions, en Argentine, cela devient très vite vital ! Première halte pour acheter une assurance pour l'Argentine sur la route qui monte au Paso Los Libertadores. On oublie trop vite à quel point vivre en Europe et passer d'un pays à l'autre est d'une grande facilité. Ici, il faut penser à tout : assurance qui n'est pas valable, papiers notariés permettant de passer la frontière avec un véhicule, changement de monnaie...
Ensuite, Jeanine, c'est le petit nom de ma fidèle CAMIONETA comme on appelle ici les Pick-Up, un Hilux 2,4 essence de 1998 ! respect s'il vous plait, jamais Jeanine n'a failli durant tous les tours, les centaines de kilomètres que j'ai parcourus et les 7 Dakar en Amérique du Sud !
Elle est un peu lente en montée, d'accord, mais qui va piano va lontano ! Une fois lancée et pilotée comme une Deux Chevaux, Jeanine navigue à 115/120 km sans problème. Cela se corse quand on arrive sur une route à une voie, derrière un camion qui roule à 40 km/h car il faut relancer la machine. C'est pour cela que c'est important de partir le dimanche !
La douane est de l'autre côté de la Cordillère, un peu plus bas pour que les 3200 m culminants. J'attends un peu, presque rien, je remplis les papiers, je passe la DPI Chilienne, du côté douane argentine une dame très gentille me parle de Carlito (Ma Jeanine est toujours au nom de de Gavardo et ça aide ;-)... Le douanier ouvre la porte arrière et aperçoit les tentes, matelas, sacs et bordel... et la referme vite ! Même ma malle, il n'a pas eu envie de l'ouvrir... tant mieux car en revenant, ça ne va pas être la même : les Chiliens me démonte Jeanine à chaque fois tant ils ont peur des parasites. Ils ne sont pas sur le moule américain pour rien !
Me voilà donc en Argentine. A fond dans la descente, je n'ai que des biscuits à grignoter car verbiten de passer des fruits. A Uspalata, les magasins sont fermés. Ah oui, on est dimanche et plus au Chili où tout est ouverts... je n'ai pas envie de m'arrêter pour déjeuner, ce sera donc biscuits sans gluten orange-gigembre et rien d'autre.
Plus loin, en arrivant sur Mendoza, la canicule commence à se faire sentir. Jeanine a bien de l'air con (ça c'est une Private Joke pour Jane) mais cela m'enlève quelques malheureux chevaux, j'essaye de tenir bon... Mais impossible, il fait 41°C et humide et à l'intérieur, c'est pire.
Sur la route de Santiago à Buenos Aires, passé la Cordillère, il n'y a rien à voir. J'ai mis Villa Mercedes sur le GPS et après Mendoza, il me dit 368 km prochaine note ! C'est droit et en quatre files jusqu'à Villa Mercedes... donc il faut payer et dimanche c'est plus cher : 2,45€ ! Quoi que pour le premier péage, le gars m'a fait signe de passer... plus loin ce sera 0,56 €, plusieurs fois. Mais combien à coûté de construire les stations de péage?
A Villa Mercedes, je regarde, il est 19h30' et je me souviens que je n'ai jamais trouvé d'hôtel sympa... Et puis je suis en forme : je continue jusqu'à Laboulaye, 2h de plus ! Mais obligée de mettre l'air con car avec la nuit qui tombe arrivent les insectes. D'énormes guêpes qui se fracassent sur mon pare-brise qui se transforme en cimetière et quand je garde les petits déflecteurs ouverts, elles entrent... mortes mais bon, j'en prends plein la figure, donc je ferme !
J'ai roulé 12 heures, 1000 bornes +/-. A Laboulaye, il y a trois hôtels sur le bord de la route. Je prends le premier dans lequel je n'ai jamais dormi... et je n'y dormirai plus : 20 €, d'accord c'est pas cher mais bon, you got what you pay for ! Mais je me tape la cloche dans un pré-fabriqué transformé en resto par deux nanas sympas qui me font une superbe salade et une milanese recouverte de fromage pour 9 € ! Attention, l'Argentine est devenue excessivement chère avec une inflation galopante chaque mois et les importations bloquées. Espérons qu'avec le nouveau Président les choses changent... Le change du dollars est déjà libre, plus de change au Blue (Noir) un bon point !
Bref, je dors et je repars à 8h du matin. No rush, il ne me reste que 530 km. Sur la route, toujours droite, il n'y a rien à voir... Sauf sur les terres inondables où de nombreuses sortes oiseaux nichent. J'aimerais m'arrêter avec un livre et des jumelles mais ça, ce sera pour plus tard. Aujourd'hui, du bord de la route, je vois des canards de toutes couleurs, des canards cucharas, des Flamants Australs, des aigrettes, des hérons, des Ibis... et des Cigognes ! Merci Pachamama !
A la prochaine aventure.
Pour suivre les rallyes Tout Terrain, cette merveilleuse discipline qui associe le sport mécanique à la découverte de nouveaux paysages et de nouvelles cultures, l'esprit sportif et le dépassement de soi, les professionnels et les amateurs ! Et puis, de temps à autre, quand l'horloge le permet, un petit détour et le partage d'images de notre terre qui est si jolie. Bon voyage !
mardi 29 décembre 2015
mercredi 18 novembre 2015
DAKAR 2016 : CHAQUE JOUR, UNE VICTOIRE
Paris, le 18 novembre 2015
Assisté de Marc Coma comme directeur sportif, Etienne Lavigne a présenté ce matin à Paris les détails du parcours et de la liste des engagés pour la 38ème édition du Dakar, qui se tiendra du 2 au 16 janvier prochain en Argentine et en Bolivie. Au plus près des principes du rallye raid, les 556 concurrents attendus seront testés sur leurs capacités d’endurance et leurs aptitudes à la navigation, notamment dans une deuxième semaine de course éprouvante.
Un premier défi a été relevé. Des modifications importantes ont été apportées au parcours du Dakar, imposant un haut niveau de réactivité aux équipes du rallye et aux deux pays qui accueilleront l’édition 2016, l’Argentine et la Bolivie. Face à un ensemble de contraintes, le schéma sportif qui a été redessiné se distingue aussi par sa créativité. Le périple qui conduira les 354 véhicules de course attendus au départ de Buenos Aires à Uyuni en Bolivie, puis sur la route du retour vers Rosario, s’étendra bien sur 14 jours de course, couvrant plus de 9000 kilomètres dont environ 4500 km de secteurs chronométrés. Il réserve surtout quelques nouveautés, mises en musique par Marc Coma, nouveau directeur sportif du Dakar après avoir remporté 5 fois l’épreuve à moto. Un des premiers rendez-vous décisifs est ainsi fixé à Jujuy le 7 janvier, où a été préparée une étape marathon à part : aucune intervention mécanique ne sera autorisée dans le parc fermé ce soir-là. Après le séjour bolivien, qui promet une chute des températures proportionnelle à la progression altimétrique, la deuxième semaine propose une montée en difficulté à la fois progressive et sélective. Au cœur de cette séquence, la « super spéciale » de Fiambala (Belen-La Rioja) sera disputée selon un ordonnancement inédit : 10 motos, 10 autos et 5 camions, triés sur les résultats de l’étape précédente, partiront mélangés en éclaireurs sur la spéciale. L’explication se prête au spectacle, et sera surtout bénéficiaire aux navigateurs les plus inspirés.
Pour s’imposer à Rosario, il faudra en effet briller par ses talents de décrypteur d’un road-book conçu avec finesse par l’ancien maître de la discipline. Après l’ère Coma et Despres, la catégorie motos est ouverte à un renouvellement de générations. Le dossard numéro 1 est à prendre, et sept pilotes de pointe sont déjà montés sur le podium final : Paolo Gonçalves, Toby Price, Helder Rodrigues, Ruben Faria, David Casteu, Olivier Pain et Jordi Viladoms, auxquels il convient d’ajouter Joan Barreda et Pablo Quintanilla comme prétendants au titre. En quads, le tenant du titre Rafal Sonik sera confronté à une meute de poursuivants sud-américains, qui plus est renforcée par le retour des frères Patronelli, vainqueurs de quatre trophées sur les sept attribués en Amérique du Sud.
Une double question sera posée dans la catégorie autos, avec la poursuite de la suprématie des Mini, sacrées lors des quatre dernières éditions, et surtout de leur leader Nasser Al Attiyah. Dominateur en janvier dernier pour aller chercher son deuxième titre, le « Prince du désert » a ensuite éclipsé la concurrence sur la coupe du monde de rallye raid, à laquelle il a ajouté un 11ème succès sur le Middle-East Rally Championship… et le titre de WRC2 ! Les milliers de kilomètres de confiance accumulés ne donnent toutefois aucune garantie au duo Al Attiyah-Baumel, ni aucun complexe à leurs poursuivants. Ils seront nombreux dans des Mini (Roma, Terranova, Hirvonen), mais aussi embarqués dans des Toyota Hilux, comme Giniel De Villiers ou Yazeed Alrajhi. Surtout, le casting déjà royal de Peugeot l’année dernière, avec Stéphane Peterhansel, Carlos Sainz et Cyril Despres, s’enrichit avec l’arrivée dans l’équipe de Sébastien Loeb, nonuple champion du monde des rallyes. Le carré de champions table par ailleurs sur une version de la Peugeot 2008 totalement repensée en fonction des enseignements de l’édition 2015. De quoi viser les sommets !
Enfin, les pilotes russes de Kamaz n’ont laissé échapper le titre de la catégorie camions qu’une seule fois en Amérique du Sud. Mais précisément, le vainqueur 2012, Gerard De Rooy a su tendre la main à son ancien rival Ales Loprais pour tenter de contrer les favoris. La rébellion est en ordre de marche…
Assisté de Marc Coma comme directeur sportif, Etienne Lavigne a présenté ce matin à Paris les détails du parcours et de la liste des engagés pour la 38ème édition du Dakar, qui se tiendra du 2 au 16 janvier prochain en Argentine et en Bolivie. Au plus près des principes du rallye raid, les 556 concurrents attendus seront testés sur leurs capacités d’endurance et leurs aptitudes à la navigation, notamment dans une deuxième semaine de course éprouvante.
Un premier défi a été relevé. Des modifications importantes ont été apportées au parcours du Dakar, imposant un haut niveau de réactivité aux équipes du rallye et aux deux pays qui accueilleront l’édition 2016, l’Argentine et la Bolivie. Face à un ensemble de contraintes, le schéma sportif qui a été redessiné se distingue aussi par sa créativité. Le périple qui conduira les 354 véhicules de course attendus au départ de Buenos Aires à Uyuni en Bolivie, puis sur la route du retour vers Rosario, s’étendra bien sur 14 jours de course, couvrant plus de 9000 kilomètres dont environ 4500 km de secteurs chronométrés. Il réserve surtout quelques nouveautés, mises en musique par Marc Coma, nouveau directeur sportif du Dakar après avoir remporté 5 fois l’épreuve à moto. Un des premiers rendez-vous décisifs est ainsi fixé à Jujuy le 7 janvier, où a été préparée une étape marathon à part : aucune intervention mécanique ne sera autorisée dans le parc fermé ce soir-là. Après le séjour bolivien, qui promet une chute des températures proportionnelle à la progression altimétrique, la deuxième semaine propose une montée en difficulté à la fois progressive et sélective. Au cœur de cette séquence, la « super spéciale » de Fiambala (Belen-La Rioja) sera disputée selon un ordonnancement inédit : 10 motos, 10 autos et 5 camions, triés sur les résultats de l’étape précédente, partiront mélangés en éclaireurs sur la spéciale. L’explication se prête au spectacle, et sera surtout bénéficiaire aux navigateurs les plus inspirés.
Pour s’imposer à Rosario, il faudra en effet briller par ses talents de décrypteur d’un road-book conçu avec finesse par l’ancien maître de la discipline. Après l’ère Coma et Despres, la catégorie motos est ouverte à un renouvellement de générations. Le dossard numéro 1 est à prendre, et sept pilotes de pointe sont déjà montés sur le podium final : Paolo Gonçalves, Toby Price, Helder Rodrigues, Ruben Faria, David Casteu, Olivier Pain et Jordi Viladoms, auxquels il convient d’ajouter Joan Barreda et Pablo Quintanilla comme prétendants au titre. En quads, le tenant du titre Rafal Sonik sera confronté à une meute de poursuivants sud-américains, qui plus est renforcée par le retour des frères Patronelli, vainqueurs de quatre trophées sur les sept attribués en Amérique du Sud.
Une double question sera posée dans la catégorie autos, avec la poursuite de la suprématie des Mini, sacrées lors des quatre dernières éditions, et surtout de leur leader Nasser Al Attiyah. Dominateur en janvier dernier pour aller chercher son deuxième titre, le « Prince du désert » a ensuite éclipsé la concurrence sur la coupe du monde de rallye raid, à laquelle il a ajouté un 11ème succès sur le Middle-East Rally Championship… et le titre de WRC2 ! Les milliers de kilomètres de confiance accumulés ne donnent toutefois aucune garantie au duo Al Attiyah-Baumel, ni aucun complexe à leurs poursuivants. Ils seront nombreux dans des Mini (Roma, Terranova, Hirvonen), mais aussi embarqués dans des Toyota Hilux, comme Giniel De Villiers ou Yazeed Alrajhi. Surtout, le casting déjà royal de Peugeot l’année dernière, avec Stéphane Peterhansel, Carlos Sainz et Cyril Despres, s’enrichit avec l’arrivée dans l’équipe de Sébastien Loeb, nonuple champion du monde des rallyes. Le carré de champions table par ailleurs sur une version de la Peugeot 2008 totalement repensée en fonction des enseignements de l’édition 2015. De quoi viser les sommets !
Enfin, les pilotes russes de Kamaz n’ont laissé échapper le titre de la catégorie camions qu’une seule fois en Amérique du Sud. Mais précisément, le vainqueur 2012, Gerard De Rooy a su tendre la main à son ancien rival Ales Loprais pour tenter de contrer les favoris. La rébellion est en ordre de marche…
lundi 9 novembre 2015
VALE, JE SUIS FIÈRE DE TOI !
Lundi... la tension du Grand Prix est... un peu retombée. Je voulais juste mettre un petit mot pour l'équipe de Vale ; Bernard Ansiau (qui est son mécano depuis les premiers jours en 500cc et fut aussi celui de Wayne Rainey puis de Doohan) et tous les autres...
Nous sommes tristes pour Vale et pour vous tous mais par-dessus tout pour le sport moto qui était, jusqu'à présent, un sport d'hommes libres, tenaces, gagneurs et FAIR-PLAY. Je ne suis jamais nostalgique car je pense sincèrement que le plus beau reste à venir mais là, je regrette vraiment que la grille soit aujourd'hui composée en partie de petits trous de baux (pluriel de trou de bal) sans couilles ni honneur et qui laissent, — et font — gagner un pilote de la concurrence et empêchent même leur coéquipier de se battre pour remporter la course ! J'ai passé 32 ans sur les GP, j'en ai vu des têtes de cochons et des faits de course toujours réglés entre HOMMES, mais ça, une course comme hier? Jamais vu ! MARQUEZ EST LA HONTE DES MOTOGP, IL NE MÉRITE PAS D'ÊTRE PILOTE DE MOTO, C'EST UN VENDU SANS HONNEUR ET LORENZO EST UN ANTI-SPORTIF SANS RESPECT POUR SON COÉQUIPIER NI POUR LA MARQUE QUI LE FAIT COURIR ! SHAME ON YOU !
Vale, tu as fait une course magnifique, sans jamais baissé les bras, tu as tout tenté. Tu leur as donné, à tous ces petits morveux, une sacrée leçon ! Je suis fière de toi et tu ne méritais pas les pénalités que l'on t'a infligée. Le monde tourne à l'envers, on le sait, mais dans le sport moto, c'est grave car si on perd les valeurs de l'honneur et de la bravoure au profit du gain et de la politique, avec quoi allez-vous sauvez l'esprit de vos enfants ? Le geste sportif est un geste gratuit et de respect qui doit sauver le monde. Aujourd'hui, je suis vraiment pessimiste...
PS : La foto est de Gigi Soldano, le plus grand des photographes, celui de Valentino et un ami dont je suis fière !
Nous sommes tristes pour Vale et pour vous tous mais par-dessus tout pour le sport moto qui était, jusqu'à présent, un sport d'hommes libres, tenaces, gagneurs et FAIR-PLAY. Je ne suis jamais nostalgique car je pense sincèrement que le plus beau reste à venir mais là, je regrette vraiment que la grille soit aujourd'hui composée en partie de petits trous de baux (pluriel de trou de bal) sans couilles ni honneur et qui laissent, — et font — gagner un pilote de la concurrence et empêchent même leur coéquipier de se battre pour remporter la course ! J'ai passé 32 ans sur les GP, j'en ai vu des têtes de cochons et des faits de course toujours réglés entre HOMMES, mais ça, une course comme hier? Jamais vu ! MARQUEZ EST LA HONTE DES MOTOGP, IL NE MÉRITE PAS D'ÊTRE PILOTE DE MOTO, C'EST UN VENDU SANS HONNEUR ET LORENZO EST UN ANTI-SPORTIF SANS RESPECT POUR SON COÉQUIPIER NI POUR LA MARQUE QUI LE FAIT COURIR ! SHAME ON YOU !
Vale, tu as fait une course magnifique, sans jamais baissé les bras, tu as tout tenté. Tu leur as donné, à tous ces petits morveux, une sacrée leçon ! Je suis fière de toi et tu ne méritais pas les pénalités que l'on t'a infligée. Le monde tourne à l'envers, on le sait, mais dans le sport moto, c'est grave car si on perd les valeurs de l'honneur et de la bravoure au profit du gain et de la politique, avec quoi allez-vous sauvez l'esprit de vos enfants ? Le geste sportif est un geste gratuit et de respect qui doit sauver le monde. Aujourd'hui, je suis vraiment pessimiste...
PS : La foto est de Gigi Soldano, le plus grand des photographes, celui de Valentino et un ami dont je suis fière !
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