jeudi 28 février 2008

DAVID CASTEU – NEWS LETTER 4










DAVID CASTEU – NEWS LETTER
Jeudi 28 février 2008

ENDURO MASSA AUTOPNEU À ERFOUD (MAROC)

Aujourd’hui, il a fait un temps magnifique toute la journée. Nous avons couru quatre spéciales dont la première dans les dunes, superbe et très technique. Il fallait faire très attention car il y avait de grosses cassures et il y a eu beaucoup de chutes. Sur ce parcours, mon expérience en rallye raid m’a beaucoup aidé à appréhender le terrain.
La deuxième spéciale était banderollée autour du bivouac et ce fut l’enfer pour moi avec ma grosse KTM 690 ! La troisième correspondait à une des spéciales d’hier mais à l’envers. Elle était très jolie et très technique, avec un passage dans les dunettes et je me suis régalé. Dans le dernier secteur sélectif, j’ai roulé trop à l’Africaine… J’ai pris le départ et j’ai vu un CP au loin. J’ai tiré au cap au travers des dunes car je pensais que c’était le premier CP… mais c’était le deuxième. J’ai donc raté un contrôle de passage… C’est dommage, c’était une belle spéciale, longue car elle durait environ 30’ et j’étais bien placé…
C’est une vraie course d’enduro, je devrais oublier mon expérience de rallye raid mais ce n’est pas facile. Par contre, avec Yves (Demaria), on a roulé à fond et pris beaucoup de risques… Je l’ai prévenu qu’en rallye tout terrain ce n’était pas comme ça qu’il fallait rouler si on voulait arriver au bout. Quoi qu’il en soit, cela me fait un très bon entraînement pour le Rallye d’Europe Centrale, surtout pour les bras !

David Casteu
www.casteu2008.com

MAROC - ERFOUD




































Pour le plaisir des yeux ! Marché, dunes de Merzouga et joueurs de gnawa !

mercredi 27 février 2008

DAVID CASTEU – NEWS LETTER 3





Mardi 27 février 2008

ENDURO MASSA AUTOPNEU À ERFOUD (MAROC)

Massa Autopneu, mon partenaire, est également le sponsor principal d’un enduro qui a commencé à Marseille samedi dernier et s’est ensuite déplacé au Maroc. La course se déroule en boucle autour d’un bivouac à Taouz, non loin d’Erfoud et je suis parrain de l’épreuve, j’en profite donc pour rouler, me faire plaisir et en même temps, me préparer pour le Rallye d’Europe Centrale avec la 690 qui n’est pas adaptée à l’épreuve.

Soixante-dix concurrents participent à cette course dont Yves Demaria qui découvre le désert et que j’aimerais emmener sur un rallye un jour… Les vérifications se sont déroulées vendredi, dans le stade Vélodrome de Marseille, et samedi, nous avons couru la première spéciale sur le terrain militaire de Carpiane. Ce devait être un simple prologue mais pour moi, c’était déjà la course car très dur. Le terrain était pierreux et la liaison, tout comme la spéciale qui s’est courue en 15’ de moyenne, étaient vraiment difficiles. Les motos ont ensuite été chargées sur un semi-remorque et sont parties pour Erfoud tandis qu’Éric, mon mécanicien, est parti en 4x4 avec la moto sur une remorque… Nous, les pilotes, nous avons pris l’avion lundi pour Er Rachidia, ville administrative située à 80 km d’Erfoud. En arrivant, j’ai loué un 4x4 pour aller voir le bivouac monté par mon ami Brahim à Taouz et dîner à la Kasbah Saïd, son superbe hôtel.

Mardi, les choses sérieuses ont commencé. Deux spéciales étaient organisées avec, dans la première, deux CP à trouver… Je partais relativement loin derrière et j’ai vu que tout le monde suivait la même trace sans trop se préoccuper des signaux. À un endroit, j’ai eu un doute et je suis monté sur le plateau d’où j’ai aperçu les banderoles et le CP. J’avais emmené derrière moi cinq autres pilotes dont Yves Demaria et nous étions assez contents de notre manœuvre mais les commissaires ont décidé d’annuler ce CP pour ne pas à avoir à de pénaliser les 64 autres concurrents. Malheureusement, de ce fait, nous sommes pénalisés car nous avons mis plus de temps que les autres pour terminer le parcours et ça, ce n’est pas juste. Ce soir, nous allons avoir une réunion avec les officiels pour régler ce problème.
La deuxième spéciale s’est déroulée sans anicroche mais la fin de la journée fut épique. Un vent de sable s’est levé et nous sommes partis tous ensemble, quasiment un départ en ligne, pour rejoindre l’hôtel… sauf que la tempête s’est déchaînée et très vite, nous ne voyions plus à deux mètres devant nous, un vrai mur de sable et la nuit tombait ! Une vingtaine de pilotes se sont perdus… Moi-même, j’ai dû arrêter un autochtone en 4x4 qui, par bonheur, avait un GPS et nous a ramené sur Erfoud.

Aujourd’hui, le temps est plus clément, le soleil était au rendez-vous et le vent est tombé. Nous avons roulé trois spéciales dont la première dans les traces du Dakar, dans la passe de Merzouga. La deuxième, dans les pierres, était plus technique, tout comme la troisième, tracée dans la montagne. Par contre, à la fin de la deuxième, en revenant au bivouac, j’ai regardé pour couper au travers du chott et j’ai aperçu un concurrent, le N°66, les bras levés… Il était dans la boue jusqu’aux genoux et épuisé, ne pouvait plus sortir… Je l’ai aidé à remonter sur la terre ferme puis je suis allé au bivouac cherché de l’aide et nous avons dû nous y mettre à dix pour le sortir de ce mauvais pas ! Ce soir, il nous paye l’apéritif !
Demain, une autre belle journée se prépare dans les dunes de Merzouga, endroits mythiques où de nombreux teams viennent faire des essais.

David Casteu