jeudi 20 décembre 2012

DAKAR 2013 :UN QUAD, ÇA PARLE QUELLE LANGUE ?






Après trois ans de victoires de la fratrie Patronelli, et une emprise globale des pilotes hispanophones sur la catégorie quad, les signes d’une inversion de tendance commencent à se manifester. L’école polonaise pourrait par exemple surprendre les Argentins et Chiliens…

Depuis l’arrivée du Dakar en Amérique du Sud pour l’édition 2009, la catégorie quad connaît une progression qui correspond à la fois à un intérêt croissant pour ces véhicules aux sensations uniques, et à une culture historiquement répandue dans l’univers du tout-terrain sur le continent. Alors que 13 quads étaient inscrits sur le dernier Dakar couru en Afrique, leur nombre a presque triplé, puisque 40 seront attendus pour le départ de Lima le 5 janvier prochain (12 nationalités). Parmi eux, les représentants des trois pays hôtes constituent la moitié du peloton. Et dans l’histoire récente, ils ont pris l’habitude d’ajouter la qualité à la quantité : au total, les hispanophones ont trusté 9 des 12 places sur les podiums d’arrivée des quatre derniers Dakar !

Toutefois, l’heure du tournant est peut-être proche dans la catégorie. La saga familiale orchestrée par les Patronelli connaît un nouvel épisode qui change la donne, puisque Marcos, le frère cadet se retrouve privé de la compagnie d’Alejandro, le double tenant du titre ayant fait l’impasse pour des raisons professionnelles. Marcos retrouve donc la solitude qui ne l’avait pas empêché de s’imposer en 2010, mais la densité de niveau ne devrait pas être la même sur la piste et les dunes. La concurrence viendra tout d’abord du clan argentin, puisque le jeune Tomas Maffei, qui a grandi dans l’ombre des Patronelli, n’entend pas s’arrêter à la 3ème marche qu’il a conquise l’année dernière. Côté sud-américain toujours, le Chilien Ignacio Casale et l’Uruguayen Sergio La Fuente, qui complétaient le Top 5, seront eux aussi de la partie avec des ambitions élevées.

Mais les menaces les plus sérieuses viennent peut-être des pilotes ayant traversé les océans pour défier les pilotes du cru. En 2012, les deux Polonais Lukasz Laskawiec et Rafal Sonik, qui avaient respectivement fréquenté le podium en 2011 et en 2009, n’avaient pu courir dans le classement général de la catégorie en raison d’une incompatibilité technique de leurs quads avec les règlements. Ils seront d’autant plus vigilants et déterminés pour partir à la conquête du titre cette année.  Les nouveaux venus dans la discipline ne sont pas toujours les plus attendus aux premiers postes. Mais peut-on réellement parler de débutant pour un pilote comme Kees Koolen, qui a achevé le Dakar à moto puis dans un buggy monoplace, et s’attaque maintenant avec appétit à la catégorie ? C’est encore moins le cas pour l’Emirati Sebastian Husseini, qui fait ses débuts sur le Dakar mais a déjà remporté le titre mondial en 2007 : la réputation de son coup de guidon effraie déjà tous les quadistes du continent sud-américain.

mardi 18 décembre 2012

PISCO ELQUI : ON THE ROAD TO LIMA...

Hier, j'ai quitté Huelquen, au Sud de Santiago, vers 14h30... Jeanine révisée et en grande forme ! Première halte après un petit détour pour dormir à Pisco Elqui au Trésor de l'Elqui, le charmant petit hôtel tenu par Ina et Christin, deux Allemandes.
Arrivée un peu tard, j'y ai croisé le Père Noël qui avait un cadeau pour moi ;-)... Et les milliards d'étoiles étaient au rendez-vous.

Ce matin, après avoir été réveillée à 4h par Jes qui m'a envoyé un message, l'alarme de Jeanine qui s'est mise à sonner, le coq du voisin et une fois de plus l'alarme de Jeanine que j'ai désactivée en pyjama... Je me suis retrouvée avec un grand bonheur au milieu des fleurs et face à la Cordillère !



















Gracias Pachamama ! Et bonne journée à vous tous...

Dakar 2013 : Vigouroux, sur le haut de la vague


Issy-les-Moulineaux, le 18 décembre 2012


Depuis sa récente victoire sur le rallye du Maroc, Eric Vigouroux baigne dans un état de confiance qui l’a convaincu de faire son retour sur le Dakar un peu plus tôt que prévu. Après la 13ème place obtenue dans un Hummer confié par Robby Gordon en 2009, il compte faire son entrée dans le Top 10 au volant de son Trophy Truck.

Il est imprévisible, et c’est aussi une de ses forces. Il y a trois mois, l’idée d’un retour d’Eric Vigouroux était encore une hypothèse peu crédible. C’était avant le rallye du Maroc, et une semaine de course inattendue et victorieuse qui a bouleversé tous les plans : « Nous avons fait une course exceptionnelle, c’est le plus beau coup de ma carrière. Battre les Mini et les Toyota à la régulière, c’est une très belle opération, nous avons été nous-même surpris. Ensuite on m’a encouragé à m’engager sur le Dakar, et il n’a pas fallu me pousser bien longtemps. » Immédiatement, un premier contre-la-montre a commencé pour le préparateur installé aux Etats-Unis, dont les ateliers restent dans le sud de la France : « Il ne nous restait que très peu de temps pour refaire la voiture avant qu’elle embarque sur le bateau au Havre à la fin novembre, avec plusieurs allers et retours à gérer. C’était un très gros risque, mais c’est toute mon histoire. Et généralement, c’est ce qui me réussit le mieux ».

Ce qui a déclenché cet état euphorique chez le pilote du Trophy Truck, ce n’est pas la joie de retrouver le Dakar et ses bivouacs, mais bien la perspective d’aller jouer les tout premiers rôles sur la plus grande course du monde : « Pendant quelques années, la domination des Volkswagen m’avait dissuadé car il était trop difficile de se faire une place avec les moyens dont nous disposons. Mais désormais, le jeu est beaucoup plus ouvert, analyse Vigouroux. On ne peut pas dire que les meilleurs pilotes étaient présents au Maroc, puisque Peterhansel n’y était pas, mais nous avons pu faire jeu égal avec les voitures les plus performantes. Alors si je ne termine pas dans le Top 10, je serais déçu. Ensuite, on essaiera de s’approcher du podium. Mais il faut aussi rester humble face à tout ce qui peut se passer sur un Dakar. » L’ambition de l’humilité, pour le revenant le plus attendu de l’année, c’est aussi une attitude qu’il entend cultiver en dehors des pistes. C’est pourquoi il a invité l’association Hands United for Children (www.handsunited4children.org) à s’afficher sur la carrosserie de tous les véhicules de son équipe. Pour que les objectifs soient braqués sur eux, il va falloir faire la course en tête !

lundi 17 décembre 2012

DAKAR 2013 : Les « Americanos » dans les starts !



Issy-les-Moulineaux, le 17 décembre 2012





A Lima, Santiago et Buenos Aires, une série de conférences de présentation du Dakar a été organisée à l’heure des derniers préparatifs pour les pilotes des trois pays hôtes du rallye.


A moins d’un mois du départ, c’est à Lima que s’est tenue la première présentation sud-américaine de cette mini tournée. Etienne Lavigne a pu y juger du degré de motivation des pilotes péruviens, dont le nombre a triplé depuis l’année dernière. Hormis les encouragements du directeur du Dakar, l’ensemble de la délégation (26 véhicules) a surtout reçu la bénédiction des autorités, leur équipe ayant officiellement été baptisée « Fuerza Inca » par les membres du gouvernement présents à la cérémonie, dont le ministre de l’environnement Manuel Pulgar Vidal, le ministre de la culture Luis Alberto Peirano, le ministre du tourisme José Luis Silva, et le ministre de l’intérieur Wilfredo Pedraza.


Le lendemain, les concurrents et les médias chiliens ont eu droit à une solennelle prise de marques devant le Palais de la Moneda, qui sera le but ultime de leur expédition dans les semaines à venir. Parmi eux, le motard Francisco « Chaleco » Lopez joue le rôle de porte-drapeau et représente le meilleur espoir du pays pour la conquête du titre. Voilà qui comblerait le Président de la République, Sebastian Pinera, déjà photographié « pour la parade » avec le trophée tant convoité, en compagnie de tous les pilotes, dont Boris Garafulic, qui sera armé sur la piste du même Mini X-Raid que Stéphane Peterhansel pour tenter de rentrer dans le Top 10… au minimum.


Le rallye ne verra pas Buenos Aires cette année, mais la capitale argentine reste le lieu idéal de rassemblement pour organiser une rencontre entre les médias et les concurrents du pays. Fidèle au rendez-vous, le ministre du tourisme Enrique Meyer a pu se réjouir de l’importance de la délégation argentine, avec 53 pilotes engagés. Parmi eux, Marcos Patronelli, vainqueur en 2010, fera figure de favori pour succéder au palmarès quad à son frère Alejandro, absent cette année. En auto, c’est Lucio Alvarez, 5ème de la dernière édition, qui attire maintenant l’intérêt de tous les pronostiqueurs.

samedi 15 décembre 2012

L'ÉQUIPE XTREME+ AU DAKAR 2013

Les  Polaris RZR 900 XP XT+40 se lancent à nouveau dans l'aventure du Dakar avec Alcaraz Willy Lorrain, vainqueur de sa catégorie Solo et T3 light au Dakar 2013.

Duclos Nicolas  et Delauney Sébastien  (France) :  vainqueur du Rally
Olilybia Maroc 2012 sur Polaris RZR 900 XP XT+40.

Sperancini Bruno et   Thiago De Vergas  (Brésil) : vainqueurs du
rallye Dos Sertoes au Brasil 2013 sur Polaris RZR 900 XP XT+40


Le team sera composé de :
• Un camion assistance T5 6x6
Hasenfratz Thierry  Alsacien
Nicola Garnier
Steven Griener

•Un camion assistance T5 4x4
Emmanuel Jaillot
Fabrice Bernoud
Romain Favre

• Une auto assistance
Boyer Stéphane
Sultan Philippe

•Un camion Course T4
Piana Marco
Multinu Alain

Le Team est Sponsorisé par Polaris et les pneus Kenda au travers de la
société Reaction


DAKAR 2013 : COURSE CAMIONS : ON PASSE À L’ÈRE TURQUOISE ?


Issy-les-Moulineaux, le 14 décembre 2012


Vainqueur avec autorité du Dakar 2012, Gerard De Rooy se lance maintenant le défi de confirmer la domination des camions Iveco. L’équipe hollandaise devra contrôler la nouvelle génération de pilotes Kamaz, encore un peu tendre à l’heure des grandes confrontations.

Après les espoirs, les progrès, les désillusions, les baisses de moral, les reprises en mains, les blessures, le Team De Rooy a connu l’accomplissement en janvier dernier. Pour parfaire le tableau, c’est le camion piloté par Gerard De Rooy qui s’imposait, exactement 25 ans après l’unique succès de son père Jan. Une fois l’émotion retombée, le patron de l’écurie s’est très vite fixé un objectif susceptible de motiver ses troupes et d’emmener toute la Hollande dans son élan : signifier un changement d’ère et installer durablement les camions Iveco au sommet de la discipline. En 2012, Hans Stacey (vainqueur en 2007) suivait de près son capitaine et cousin sur le podium. Pour cette année, les trois marches sont dans le viseur, avec la possibilité de voir Miki Biasion, l’ancien champion du monde de WRC, les accompagner.

Une triplette turquoise à Santiago, quel que soit l’ordre de présentation des équipages, comblerait bien entendu le Team De Rooy. Pour contrarier cette conquête, rien ne dit que la menace la plus sérieuse vienne des anciens maîtres de la catégorie, qui ont subi un coup d’arrêt sur l’édition 2012. Après l’ère Chagin-Kabirov, la relève n’a pas encore confirmé toutes ses promesses du côté de Kamaz. Le dauphin désigné, Eduard Nikolaev, est par exemple resté en retrait depuis la 3ème place obtenue en 2011. D’ailleurs, c’est finalement Artur Ardavichus, le Kazakhe assimilé au clan russe, qui est venu compléter le podium de Lima, ayant peut-être exploité au maximum son potentiel de progression. Les camions bleus ont un peu perdu de leur éclat, mais le retour en grâce des élèves de Chagin fait partie des hypothèses solides sur la route de Santiago.

Dans ce contexte, l’exemple de Gerard De Rooy pourrait inspirer l’outsider régulier des dernières éditions, Ales Loprais. Le pilote Tatra a souvent montré son aptitude à rouler aussi vite que ses rivaux, et pourrait faire partie des prétendants au titre… s’il met fin à sa série de quatre abandons consécutifs !  Souvent placés mais rarement gagnants, les camions Man font maintenant le déplacement pour concurrencer leurs compatriotes néerlandais. Marcel Van Vliet (3ème en 2010), et Peter Versluis visent tous les deux le podium avec de sérieux arguments. Les places y seront chères.

dimanche 9 décembre 2012

La Vacada, un petit coin de paradis et de paix...

 ... et de repos pour les Amadlozi des gens aimés.
A seulement 50 petits kilomètres au Sud de Santiago de Chile !














mercredi 5 décembre 2012

DAKAR 2013 : « Kuki », première !

Issy-les-Moulineaux, le 05 décembre 2012



A l’horizon du 20 janvier prochain, les applaudissements les plus nourris seront peut-être réservés à Josefina Gardulski, face au Palais de la Moneda à Santiago. En attendant les honneurs du podium d’arrivée, la Chilienne sera déjà la première motarde sud-américaine à prendre le départ du Dakar.

Les motards Chiliens ont déjà fait leurs preuves depuis longtemps sur le Dakar, avec Carlo De Gavardo comme pionnier, puis Francisco « Chaleco » Lopez, devenu incontournable depuis l’arrivée du rallye dans le pays, ou encore les frères Prohens, qui font régulièrement honneur à leur Atacama natal. Cette année, les spectateurs et téléspectateurs feront connaissance avec Josefina Gardulski, la première femme sud-américaine à prendre le départ du Dakar à moto. Si la jeune femme vient d’abord chercher la découverte sur le rallye, son tempérament de compétitrice pourrait aussi l’amener à se faire une place honorable. La championne du Chili de cross et d’enduro, qui a mis toutes ses autres activités en suspens afin de se préparer au Dakar, a même déjà donné quelques gages de performance en tout-terrain : « Le seul vrai rallye que j’ai couru, c’était le Desafio del Desierto, où j’ai terminé 6ème. Maintenant, je veux vivre l’expérience du Dakar, et j’ambitionne simplement de le terminer ». Mais Josefina, armée des conseils de son complice John McKendrick, aura très certainement un œil attentif sur le classement féminin, dans lequel elle trouvera comme rivale la redoutable Laia Sanz (39ème des deux dernières éditions). Au moment du sprint final, on se rappellera peut-être que « Kuki » a passé toute son enfance dans la ville de Victoria…

DAKAR 2013 : GORDON RENTRE DANS LE MATCH




Exclu du Dakar 2012 alors qu’il occupait la 2ème position du général, Robby Gordon a pu présenter un Hummer qui répond, à l’issue de pré-vérifications, à toutes les exigences réglementaires. L’Américain sera au départ le 5 janvier prochain et se rajoute à la liste des prétendants au titre.

« Y’a pas de vrai baston sans Dallas », faisait dire Francis Ford Coppola à Matt Dillon, juste avant l’explication finale du film Outsiders. C’est exactement dans cet état d’esprit que bouillonnait Robby Gordon depuis quelques semaines, en attendant l’officialisation de sa participation au Dakar 2013. Pendant que s’organisaient les contrôles nécessaires à l’engagement de son Hummer, l’Américain assistait à distance à la présentation des équipages appelés à lutter pour le titre dans quelques semaines. Comme son coéquipier de l’année dernière Nasser Al Attiyah et le revenant Carlos Sainz, armés de buggys flambant neufs, le showman californien viendra donc défier les Mini de Stéphane Peterhansel et de Nani Roma. Le H3 qui avait fait débat en 2012 a été passé au crible dans les ateliers de Charlotte : il a dans un premier temps été déclaré apte à bondir dans les dunes du Pérou, d’Argentine et du Chili, entre le 5 et le 20 janvier prochains. Gordon, qui posera la plaque de course numéro 315 sur sa voiture à Lima, s’aligne avec l’ambition d’améliorer la 3ème place obtenue en 2009, à l’occasion du premier Dakar sud-américain. Le « bad boy » sera accompagné de Kellon Walch, son copilote lors de l’édition 2011. Mais avec la densité des buggys et des 4x4 capables de rivaliser au plus haut niveau, les places sur le podium semblent encore plus chères !