mardi 13 janvier 2009

LUC PAGNON - DAKAR






Samedi 3 janvier
1ère Étape : Buenos Aires - Santa Rosa,
Liaison : 196 km - Spéciale : 371 km - Liaison : 166 km – Total : 733 km

LUC PAGNON : UNE BONNE MISE EN JAMBE !

À l’arrivée au bivouac de Santa Rosa Luc Pagnon n°113 signe le 63e temps.
« Disons que cette première spéciale nous a emmené rapidement dans le vif du sujet — j’ai atteint les 154 km/h ! C’était une très bonne mise en jambe et le terrain m’a fait penser parfois à la Mauritanie, sans les pièges, et à la Camargue… mais ça, ce sont les chevaux et les étendues d’eau que nous avons croisés.
J’avoue que je n’ai pas vu passer le temps… Je suis 63e mais j’ai roulé tranquillement car j’ai vu pas mal de pilotes avec des problèmes de pneumatiques et certains même étaient sur la jante.
Ce n’était pas très difficile mais il fallait être vigilant à cause de la poussière et anticiper… Je n’ai aucun problème à part l’antenne du GPS qui s’est débranchée et je me suis arrêté pour la remettre…
J’ai un peu de mal à réaliser que je suis à l’autre bout du monde car j’ai laissé ma famille pour une autre, celle des rallyes. J’ai retrouvé tous les copains et j’aime ça ! Et je suis époustouflé de l’accueil que nous recevons ici, les gens sont tellement gentils et passionnés ! C’est extraordinaire ! »


Dimanche 4 janvier
2e Étape : Santa Rosa - Puerto Madryn
Liaison : 0 km - Spéciale : 237 km - Liaison : 600 km – Total : 837km

UNE SPÉCIALE PIÉGEUSE POUR LUC PAGNON

« J’ai beaucoup appris aujourd’hui, confie Luc à l’arrivée de la spéciale. Mais j’ai aussi pris un coup au moral quand je suis arrivé sur mon copain Cyril Johanin avec qui je m’entraîne… Il a chuté et tapé une barrière et a été évacué en hélicoptère. J’ai pu parler un peu avec lui, il était conscient mais bon… c’est déjà difficile de voir un motard à terre quand on ne le connaît pas, quand c’est un ami, c’est vraiment dur. Il y avait beaucoup de pièges aujourd’hui et une poussière incroyable ! J’ai failli me prendre un arbre qui était en travers de la piste, je l’ai évité de justesse et j’ai eu peur pour Declercq qui était en Quand derrière moi. Ensuite il y a eu du fesh-fesh et du sable très mou mais heureusement, pas de pierres…

J’ai aussi jardiné un moment et je me suis retrouvé de l’autre côté de la barrière et pour ne pas la casser, j’ai rebroussé chemin.
Je suis content de mon entraînement car j’arrive en forme et je me fais toujours autant plaisir en moto ! Je me régale d’autant plus qu’ici, dans la pampa, il y a des odeurs et des parfums extraordinaires ! »

Lundi 5 janvier
3e Étape : Puerto Madryn – Ingeniere Jacobacci.
Liaison : 70 km - Spéciale : 616 km - Liaison : 73 km – Total : 865 km

BONNE JOURNÉE POUR LUC PAGNON

« Je n’ai pas trop bien roulé dans la première partie de la spéciale car j’avais mis un nouveau répétiteur de cap et il ne fonctionnait pas, raconte Luc. Je me suis arrêté deux fois pour réparer puis je l’ai enlevé car il se débranchait. Ensuite, je me suis arrêté pour aider un copain, Mazet, qui était en panne…
Dans la deuxième partie, plus roulante, je me suis régalé car c’était du terrain pour ma grosse moto.
Dommage qu’il y ait ce maudit vent qui nous ralentit de 15km/h… En plus, c’est dur car il ne faut pas faiblir et résister aux rafales qui étaient sérieuses… »

Mardi 6 janvier
4e Étape : Ingeniere Jacobacci - Neuquen
Liaison : 4 km - Spéciale : 459 km - Liaison : 25 km – Total : 488 km

LA NUIT FUT COURTE POUR LUC PAGNON

Le Dakar est remonté jusqu’à Neuquen, toujours en Patagonie du Nord et les températures ont sensiblement remonté. À l’arrivée au bivouac de Neuquen, Luc Pagnon est 75e de la spéciale et 53e au général mais le Sudiste a les yeux cernés : « Je n’ai pas beaucoup dormi, avoue-t-il, car mes mécaniciens ont refait partiellement mon moteur pendant la nuit. Je me suis couché vers 3h15’ pour me lever à 5h… En fait, mon moteur faisait un bruit hier et c’était le pignon de vilebrequin qui avait deux dents cassées…
Ce matin, j’étais soucieux et j’ai donc roulé sans tirer sur le moteur. J’ai roulé cool et ce n’était pas plus mal quand je vois le nombre de blessés qu’il y a eu aujourd’hui. Le Dakar va crescendo en difficulté et je préfère rouler tranquillement et ne pas commettre d’erreur.
Dans la spéciale, j’ai dû rouler au moins 10 km dans un rio, il y a avait des gens de partout, c’était inouï. Quel public passionné ! »

Mercredi 7 janvier
5e Étape : Neuquen – San Rafael
Liaison : 173 km - Spéciale : 506 km - Liaison : 84 km – Total : 763 km

LUC PAGNON : « UNE BELLE ÉTAPE AFRICAINE ! »

Il fait chaud sur le bivouac de San Rafael et le ciel noir annonce une tempête quand Luc Pagnon arrive, quelque peu épuisé mais heureux.
« C’était une grande et belle journée de moto, raconte-t-il. Cela a commencé par des paysages magnifiques, des chevaux, des couleurs incroyables… J’ai attaqué sur un bon rythme mais arrivé dans les dunes, je me suis calmé car le franchissement était de 34 km et je ne voulais pas me vider. Cela fait deux ans que je n’ai plus roulé dans les dunes… À part cela, j’ai un peu jardiné pour trouver un CP… Pour ceux qui doutaient de l’authenticité d’un Dakar en Amérique du Sud, ils sont servis, c’était une belle étape africaine ! »

Jeudi 8 janvier
6e Étape : San Rafael - Mendoza
Liaison : 76 km - Spéciale : 178 km - Liaison : 371 km – Total : 625 km

UNE BELLE ÉTAPE DE DUNES POUR LUC PAGNON

« nous avons pris le départ de la spéciale au même endroit que l’arrivée de la veille et donc la première partie, après le passage des camions, était très creusé. J’ai donc fait très attention car ma moto est lourde et avec le plein, je n’étais pas à la fête. Les premières dunes n’étaient pas terribles, trop petites, mais la deuxième partie était magnifique avec de grandes dunes de sable noir. L’humidité de la nuit aidant, le sable était très porteur et cela partait même en travers par moment. Les paysages sont de plus en plus grandioses, aujourd’hui, nous avions en fond d’écran les neiges éternelles de la Pré-Cordillère. Je commence à prendre la vraie dimension de ce rallye… et je suis très heureux d’avoir mes amis en assistance et mon mécanicien. Aujourd’hui, je m’organise pour avoir moins de souci et plus de plaisir ! »


Jeudi 10 janvier
Journée de repos : Valparaiso

LUC PAGNON ENTRE AU CHILI
« Hier, je suis parti loin, 97e, j’ai été surpris de la dégradation des pistes et j’ai pris pas mal de temps pour relever les motos des uns et des autres… C’était une mono piste et je me suis fait doubler par des autos… Autant vous dire que je me suis fait des frayeurs ! C’était vraiment dur et je pense que sur un terrain comme celui-ci, on ne devrait pas rouler ensemble…
En montant le col du Libertador, j’ai vu l’Aconcagua et aussi des guanacos et je crois avoir compris techniquement pourquoi ils ont un long cou ; c’est pour compenser dans les descentes !
Comme il y a eu des modifications puisqu’ils avaient neutralisé la spéciale après CP1, je n’avais pas le road book pour l’arrivée sur Valparaiso. Mais je dois dire que vu le public massé le long des routes, ce n’était pas nécessaire. Les Chiliens sont incroyablement gentils et passionnés, c’est vraiment formidable d’être accueilli ainsi.
Maintenant je roule pour rallier l’arrivée et profiter des beaux paysages que nous allons rencontrer ! »


Dimanche 10 janvier
8e Étape : Valparaiso – La Serena
Liaison : 245 km - Spéciale : 294 km - Liaison : 113 km – Total : 652 km

LUC PAGNON DÉCOUVRE LE CHILI

« Cette spéciale était technique au début et j’ai pris du plaisir à piloter sur les pistes rapides. Les paysages ont beaucoup changé, nous sommes montés sur des collines couvertes de cactus… Par moment, j’avais l’impression de rouler chez moi. Je me suis arrêté deux fois, dont l’une pour sortir le Belge, Palante, du ravin… Demain, la spéciale est raccourcie de 19 km sur la fin et nous arrivons dans le désert d’Atacama. »

Lundi 11 janvier
9e Étape : La Serena - Copiapo
Liaison : 88km - Spéciale : 430 km - Liaison : 19 km – Total : 537 km

UNE JOURNÉE À REBONDISSEMENTS POUR LUC PAGNON

« Aujourd’hui, c’était une spéciale dont je me rappellerai, confie Luc Pagnon à l’arrivée. Elle était très diversifiée, avec toutes sortes de terrain pour terminer au milieu de montagnes de sable !
Ce matin, je suis parti en panne d’alternateur. Au départ de la spéciale, mon assistance m’a passé une batterie puis j’ai réfléchi au problème et j’ai trouvé la solution… Je me suis alors arrêté pour réparer auprès de photographes hollandais très gentils puis je suis reparti confiant et content !
La première partie était technique avec de la poussière, de ces kilomètres qui comptent double… mais cela a vite changé et ensuite nous avons roulé dans le lit d’un rio pour enfin arriver à la mer et respirer les effluves d’iode avant d’attaquer le désert. Je me suis éclaté mais je me suis arrêté 36 fois pour les uns et les autres… »

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Muy lindas fotos del Dakar. Los paisajes de Argentina y Chile se ven increibles. Felicitaciones.