mercredi 25 mai 2011

SILKWAY RALLY : Fontenay : « Les concurrents vont se régaler! »


Issy-les-Moulineaux, le 25 mai 2011







A mi-parcours de la première phase de reconnaissances du Silk Way Rally 2011, Jean-Pierre Fontenay et Gilles Picard, les deux hommes en charge du roadbook, nous expliquent l'art de cet exercice particulier qu'ils exercent au quotidien, et soulèvent un petit coin du voile sur ce qui attend les concurrents cette année.

Après son 26ème Dakar, au côté de l'Espagnol Nani Roma en janvier dernier, le Français Gilles Picard a décidé d'ouvrir une parenthèse dans sa carrière pour reformer, le temps de ces reconnaissances, le duo vainqueur du 20ème Dakar, en 1998, avec Jean-Pierre Fontenay. « C'est marrant de se retrouver! Cela dit les automatismes reviennent vite car nous avons roulé pendant 5 ans ensemble », raconte Gilles Picard, également vainqueur en 2006 avec Alphand. « On a partagé des milliers d'anecdotes, donc il y en a souvent qui nous reviennent en piste, et on s'amuse beaucoup. C’est une autre façon d'aborder la course, avec du recul, en prenant le temps de bien analyser le terrain, et aussi d'apprécier la beauté des paysages et la chaleur des habitants. »

« Tout se passe super bien! », ajoute Jean-Pierre Fontenay. « C'est notre 3e année consécutive avec l'équipe, ici, et désormais tout le monde a trouvé ses marques. Quant à Gilles, je ne suis pas surpris mais il s'est parfaitement adapté à l'exercice. En plus, on se complète parfaitement, car si en course, nous ne formions qu'un, en reconnaissances, on discute énormément dans l'habitacle. Gilles a une vision de copilote d'usine, c'est-à-dire que, même à petite allure, il évalue le terrain avec l'œil et la vitesse de défilement des meilleurs équipages. Moi, qui suis retiré de la compétition depuis 2003, je pense désormais avant tout aux gentlemen et aux amateurs. Ce qui nous permet de définir un roadbook très bien équilibré et très cohérent. »

« L'exercice pratique de la reconnaissance n'est pas vraiment une découverte, car j'ai fait pas mal d'ouverture », reprend Gilles Picard. Bien sur, le travail n'est pas le même, mais ça reste très proche. Et puis Stéphane Le Bail m'a parfaitement briefé, notamment sur le fonctionnement du GPS très particulier que nous utilisons, et qui je dois dire est vraiment génial. Simple, rationnel, efficace, ça laisse presque le temps d'admirer le décor par la fenêtre. »

« Comme toujours je ne veux pas trop dévoiler le parcours » conclut Jean-Pierre Fontenay. « Mais, sur les 3e, 4e et 5e étapes, que nous avons reconnues depuis une semaine, nous avons traversé des terrains très variés, mais globalement sans aucun caillou. Je n'ai crevé qu'une fois, en m'arrêtant sur un débris en fer ! Sinon ce n'est que de la végétation, pas mal de sable et de la steppe plane, où il n'y a pas un arbre à perte de vue. Un horizon infini, et puis d'un coup vous pouvez tomber sur un petit cordon de dunes, au milieu de la végétation. Cette variété permanente est très amusante au volant. En tout cas, les engagés peuvent se réjouir: comme nous, ils vont se régaler! »

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