Jeudi,
4 octobre
4e
étape : Abu Mingar - Abu Mingar
Spéciale
1 : 215,00 km – Liaison : 39,77 km – Spéciale 2 : 248,56 km –
Liaison : 24,32 km – Total : 527,65 km
Si
la journée, les températures montent en enfer, les nuits sont
relativement fraîches sur les bivouac du Rallye des Pharaons. Dans
le ciel matinal, Orion fait son apparition, il est 5h, les pilotes se
réveillent lentement tandis que les voitures des photographes filent
sur la piste.
A 6h30', Joan Barreda s'élance pour une autre rude journée, 527 km et deux spéciales respectivement de 215 et 248 km. Au km 11, la lumière est encore rasante quand il entre dans un oued, sorte de petit canyon ensablé... Mais il a tiré trop à droite, ce n'est pas le bon et il devra tourner un peu pour trouver le Way Pont Sécurité qui en indiquait la sortie. Derrière lui, aucun pilote ne se sauvera, ils feront tous la même erreur et perdront un peu de temps pour faire « claquer » le Way Point et continuer leur route.
Au
km 44,17, le djinn, esprit malin du désert, décide de s'en prendre
à Pal Ullevalseter qui casse sa boîte de vitesse et revient au
bivouac d'Abu Mingar. « Il faisait trop chaud là-bas,
lance-t-il pince sans rire, je suis rentré. Quand j'aurai récupéré
ma moto, on changera la boîte et je repartirai demain pour
m'entraîner pour le Dakar ! »
Décidément, Joan Barreda nous offre un festival et remporte à nouveau la spéciale, 5'33 devant Kuba Przygonski et son coéquipier au sein du team Speed Brain, Paolo Goncalves. « C'était une étape divisée en deux spéciales et très dure en navigation, commente le Catalan. Avec de nombreux changements de Caps et parfois des Way Points difficiles à trouver après 20 ou 30 km de hors-piste dans les dunes. Aujourd'hui, je suis parti le premier, j'ai ouvert la piste et je gagne. C'est vraiment une bonne journée ! »
Deuxième,
Kuba Przygonski est également content de son étape. « C'était
physiquement éprouvant, raconte le jeune Polonais et dans le sable,
il y avait de nombreuses pierres. Les derniers 80 km étaient à fond
au milieu des mirages... J'avais envie de sauter dans le lac par
moment, tant il faisait chaud et que le relief était très difficile
à distinguer. »
Paolo
Gonçalves complète le trio de tête et finit à 7'10 de son
coéquipier. « Je suis content de cette position car demain, je
vais pouvoir remonter sur Kuba et lui reprendre 2'... Cela me fera un
avantage de 5' pour la dernière spéciale et c'est important pour le
championnat du Monde FIM des Rallyes Tout Terrain. C'est aussi
important que nous soyons, Joan et moi, à l'arrivée au Caire avec
un bon résultat. C'est la reconnaissance d'un excellent travail de
l'équipe Speed Brain et ce sont aussi nos derniers essais avant le
Dakar. »
Pour
Jordi Viladoms, quatrième à près de 28 minutes du vainqueur, la
journée fut longue. « Dans ma chute hier, je me suis fait mal
aux côtes et j'ai du mal à piloter au même rythme que les pilotes
de tête. Mon objectif maintenant est d'arriver et de prendre les
deux dernières spéciales comme un bon entraînement pour la Dakar,
surtout point de vue de la navigation. »
En
5e position, nous retrouvons Czachor suivi de Savaltierra, Cardona,
Toia, Eraso et Kreidl.
En
Quad, peu de surprise : Rafal Sonik termine en tête devant
Laszawiec.
En auto, le suspense continue : Schlesser reprend 27 minutes à Khalifa Al Mutawei qui s'est planté et a, à nouveau, connu un problème avec ses verrins hydrauliques. "Il y avait une grande descente dans les dunes, suivie d'une grande montée... Je suis arrivée à la moitié et j'ai vu que je ne pouvais pas y arriver alors j'ai fait demi-tour mais le sable était très mou et nous a emmené dans un trou... et nous avons perdu beaucoup de temps avec le même problème que le premier jour. Mais la course n'est pas finie, il reste deux jours !"
Pour Schlesser, vainqueur de l'étape, les deux spéciales étaient difficiles : "Nous n'avions pas de traces des motards sur les pierres et la navigation n'était pas aisée, beaucoup plus difficile qu'hier !"
Gadasin aussi s'est planté par deux fois. "C'était un bon test pour les pelles, commente le Russe, mais cette étape était trop rapide pour notre moteur. C'était une étape pour les buggies !"
En T2, Mitsuhashi semble avoir des soucis car il n'est toujours pas rentré au bivouac.
Les résultats ne sont toujours pas publié car à un check-point militaire, le Général voulait se faire tirer le portrait avec les pilotes auto... qui sont arrivés en retard au départ de la deuxième spéciale. Des pénalités avaient été attribuées mais sont retirées par le Jury FIA. Normalement, ce serait Cocorico : Schlesser, Sireyjol et Delahaye !!
Demain,
les concurrents remontent vers le Caire avec une étape de plus de
415 km pour rallier Baharia.
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