vendredi 9 novembre 2012

DAKAR 2013 : Alain Michoulier : « Pas un gramme de business dans ce projet »





Des prénoms d’enfants, un arbre de vie… mais pas une seule marque présente sur le 4x4 d’Alain Michoulier, pilote et porteur de l’opération « Mon Dakar du cœur ». En donnant le maximum pour atteindre Santiago, il compte communiquer sa volonté à de jeunes malades du cancer, pour les aider dans leur combat pour la vie.

Alain Michoulier évolue à contre-courant, et pratique le contre-pied. Son Dakar n’est pas seulement un défi, mais bien un message. A tous les étages de son projet, on peut lire un mode de pensée qui remet en question les pratiques habituelles : « sachant que je n’ai pas un budget qui me permet d’aller voir un préparateur pour y choisir une voiture, je me suis dit que j’allais remplacer l’argent par mon énergie personnelle. Du coup, j’ai commencé à m’intéresser à la mécanique à 58 ans, et maintenant j’ai réussi à restaurer totalement un Toyota KDJ 95 datant de plus de dix ans, comme je l’avais fait avec une R20 que les frères Marreau pilotaient sur le Dakar 1982 ».

La complexité technique suffirait à elle-seule à rendre le challenge ambitieux. Mais pour le Lyonnais, qui se présente pour la première fois sur le Dakar, l’essentiel est ailleurs, puisque dans son périple vers Santiago, il associe les enfants hospitalisés en chambres stériles à l’Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique de Lyon. « Je fais un parallèle entre le défi sportif que je me lance, et celui que tous ces enfants doivent relever lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés, à des souffrances de tous ordres. Leur ligne d’arrivée à eux, c’est la guérison. Je sais que de mon côté, avec la voiture que j’ai, je vais en baver et arriver le soir à pas d’heure ! Mais je n’ai pas le droit d’abandonner », explique Alain, qui dévoile ici toute l’âme de sa démarche. La cohérence et la probité du projet se retrouvent jusque dans son financement, monté selon un principe éthique aussi strict que déroutant : « je n’ai pas voulu de sponsors, mais uniquement des mécènes. Je ne veux pas qu’il y ait un gramme de business dans ce projet, aucune entreprise n’aura un autocollant sur ma voiture. Tous ceux qui ont donné l’ont fait avec le cœur. Et je peux vous dire que la fibre généreuse des gens existe bel et bien ».

1 commentaire:

Ivanie Zazen a dit…

Connaissant ce Monsieur, je ne suis pas étonnée qu'il est entrepris un tel projet. Bravo Alain. Sylvie D